La famille d’Eleanor vivait dans une petite maison, c’était suffisant pour trois personnes. Leur habitation était située dans un village près de la capitale. Elle garde un bon souvenir de son enfance et son adolescence même si son paternel était très strict avec elle.

Son père, bûcheron, lui a appris son métier dès son plus jeune âge. Un jour lorsqu’elle s’amusait à lancer des haches sur les arbres (elle prit le pli de poser des cibles sur un conifère) son père était en train de couper des branches. Malheureusement, elle rata sa cible et la lame alla se planter dans l’épaule de l’homme. La vue du sang ne lui faisait pas peur, elle trouva cela même attirant. Son père garda une méchante cicatrice. Tout individu normal aurait éprouvé des remords et fait preuve de compassion; Eleanor eut beau essayé, jamais elle n’y parvint. . Suite à cela, son géniteur se méfia d’elle, il savait qu’elle était capable de faire du mal aux gens sans éprouver la moindre émotion. En guise de punition, son père avait lacéré la joue gauche d’Eleanor pour qu’elle comprenne que cela ne devait plus se reproduire. Elle devait comprendre qu’elle avait fait quelque chose de mal, sourire alors que son père souffrait n’était pas correct selon lui.

Si son père avait ses humeurs et était très strict, Eleanor en a toujours voulu à sa mère de lui laisser dicter sa conduite. D’ailleurs, ses propos rabaissants voire misogynes sont toujours restés en travers de sa gorge, et l’absence de réaction de la part de sa génitrice lui est impardonnable. Elle voulait qu’elle soit une femme forte. Depuis ce jour, Eleanor déteste les hommes qui abusent de leur autorité.

Elle n’avait jamais vraiment connu de relation à long terme. Malgré son manque de confiance, elle enchaînait les histoires d’un soir en vendant son corps pour se faire un peu d’argent, préparant sa fugue. Après chaque relation, elle buvait un verre de vin en espérant que l’alcool tue l’enfant, elle ne voulait pas être enceinte. Si tel avait été le cas, elle n’aurait pas hésité à se trancher le ventre pour faire sortir le monstre  

Depuis quelques mois, sa fugue réussie, elle errait dans les rues d’Arswalt sans vraiment d’objectif, elle espérait rencontrer l’âme soeur ou se faire quelques amis afin de sortir de sa solitude, elle espérait tant avoir un meilleur avenir. Son père ne sait pas où elle se trouve et c’est très bien comme ça se dit-elle.