Un nom fait pour appâter le chaland, plein de promesses, d’authenticité ; Un sanctuaire pour les désoeuvrés, aspirant à noyer leur aigreur dans l’âpreté d’une vielle piquette ou encore, la mousse tiède d’une bière éventée. Une fange parfaite dans laquelle se rouler, afin de se débarrasser de parasites encombrants. Le quatuor qui filait le train du Balafré depuis le marché de la « basse-cour » ne pouvait trouver meilleur titre ; La compagnie disparate et miséreuse feignait bien mal le désintérêt. Le plus massif du troupeau s’était même attardé sur des parures de bronze grossières. Adaptées pour les pauvres demoiselles désireuses de faire bonne figure en société, beaucoup moins pour les molosses qui voulaient faire forte impression. Un collier pour chien, ça se choisit bien et l’airain ne va pas aux teints olivâtres, trop … ton sur ton.
Sous les guenilles de la troupe, l’arsenal n’avait pas de quoi le faire blêmir : Quelques matraques, au mieux. Arthegan gagea qu’il s’agissait là de bleusailles, lancées dans le mercenariat sur le tard … Des chasseurs de prime en devenir qui avaient sans doute remarqué ses cicatrices. Il ne comptait pas que des amis dans le nord, quelques bourgeois, marchands et exploitants du cru auraient probablement été ravis d’inventorier et acheter ses abattis.
Il se trouvait donc là, à l’ombre de l’enseigne vermoulue et bringuebalante, sur laquelle était gravée un ventripotent personnage au cap enfoui dans un baquet. A se demander si l’abreuvoir en question, donnait ou recevait. Un véritable enchantement pour les mirettes … Le battant rafistolé de la porte grinça sous l’impulsion de sa main, menaçant de s’effondrer à tout moment et le voilà qu’il écumait une foule dense en cette heure matinale, talonné par ses petits cabots. Trop … Dense. Dans les voûtes de fumées bleues, le parfum âcre de tabac bon marché et de sueur, les travailleurs achevaient une nuit de corvée ou se préparaient à en entamer une nouvelle. Les hôtesses à la beauté relative, voire déclinante, circulaient entre les oeillades avides mais résignées d’habitués, trop de fois éconduits. Derrière les tentures jaunies clouées aux fenêtres, l’aurore grise et timide perçait à peine et la cire usée des bougies, continuait de perler.
Le baroudeur pris place à l’une des seules tablées vides, dos au mur, observant comme attendu, les quatre plaisantins prendre possession du comptoir de ce « noble » établissement. Ici, ses options devenaient plus nombreuses et certaines valaient leur pesant d’or. Un jeu d’endurance sur fond d’alcool pour les laisser sur le pavé peut-être ? Générer une rixe pour les semer ? Trouver ici, quelqu’un d’assez hardi pour lui prêter main forte ? A méditer. Il brassa néanmoins la clientèle du regard, voir ce que ce panel exotique avait à offrir. La pêche ne s'annonçait pas miraculeuse ... Une femme pourtant, retint son attention. Une combattante à la chevelure claire, qui ne semblait pas effarouchée par ce cadre sordide. A la façon qu'elle avait de faire fuir les "prétendants", même les plus avinés, elle devait avoir un certain cachet dans le coin.
Sans attendre, Athregan héla la petite et rachitique tenancière :
- Je prends comme un devoir, d'honorer l'établissement d'une si charmante logeuse ... Aussi je vous prendrai un carafon de votre meilleur hypocras, une quantité déraisonnable de votre cuvée la plus corrosive pour les quatre charmants piliers aux coudes à coudes ... Pour finir, vos talents naturels de négociante, pour adresser à la flave et lumineuse lame qui se trouve là bas, mon invitation.
La serpentine demoiselle ondula, les joues empourprées par toutes ces attentions. Restait désormais à voir si elle n'en était pas devenue sourde, si elle allait accompagner le balafré dans son entreprise.
- " Un vin épicé, quatre bocaux de "douceur d'Arum", notre liqueur maison et ... Une invitation pour la Dame Ganiwen. "
Une perle rare cette Bleven, une pépite celée dans le roc et la crasse. Eveillée et réactive, elle filait déjà vers ses objectifs.
[b]Charge[/b] : 100 + 1D30 de dégâts (Tous les tours, une attaque par cible, 3PA)
[b]Provocation[/b] : Tous les adversaires sont dans l'obligation d'attaquer le mercenaire le tour prochain. Tous les trois tours. Coûte 4 points d'action
[b]Cri de guerre[/b] : Perd définitivement 10% de sa vitalité maximum et augmentation de des dégâts de l'équipe de 10%. Tous les trois tours. Coûte 4 points d'action
[b]Transfert de vie[/b] : Perd 20% de sa vitalité pour un allié qui gagne le montant de la vie sacrifiée. Tous les 2 tours. Coûte 3 points d'action
[b]Vitalité[/b] : Vous gagnez 35% (229) de votre vie maximum qui disparaît à la fin de votre prochain tour. Si votre vie descend en dessous de 0, vous mourrez. Tous les 3 tours. Coûte 3 points d'action
[b]Charge[/b] : 100 + 1D30 de dégâts (Tous les tours, une attaque par cible, 3PA)
[b]Provocation[/b] : Tous les adversaires sont dans l'obligation d'attaquer le mercenaire le tour prochain. Tous les trois tours. Coûte 4 points d'action
[b]Cri de guerre[/b] : Perd définitivement 10% de sa vitalité maximum et augmentation de des dégâts de l'équipe de 10%. Tous les trois tours. Coûte 4 points d'action
[b]Transfert de vie[/b] : Perd 20% de sa vitalité pour un allié qui gagne le montant de la vie sacrifiée. Tous les 2 tours. Coûte 3 points d'action
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Messages : 1202
Date d'inscription : 14/05/2020
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Lun 3 Mai - 21:07
Que faisait-elle ici, déjà ? Elle ne le savait plus. Un bref trou béant dans sa caboche déjà trop pleine de ses responsabilités d'adjointe. Elle n'aimait pas ça. Elle n'avait jamais demandé ça, d'ailleurs. Mais elle était bien trop loyale à Jade pour décliner ses demandes incessantes. Et puis, elle est comme liée à un serment qu'elle lui avait fait il y avait comme un siècle de cela. Elle lui avait dit qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider à réaliser son rêve, et son rêve allait bien au-delà de la simple création de l'Union.
Expulsant tout l'air contenu dans ses poumons et cachant subitement ses yeux sous la protection d'une paume suspendue au-dessus de l'arcade sourcilière, elle repoussa sans le savoir un habitué qui lui avait apparemment adressé la parole; c'est du moins ce qu'elle comprit en l'entendant maugréer quelques noms d'oiseaux et autres quolibets destinés à blesser son ego féminin. Manqué, cela ne prendrait pas. Et puis, elle n'était pas d'humeur à chercher querelle, de toutes façons.
Une terrible douleur la saisit aux tempes, signe d'une fatigue dûe à un manque flagrant de sommeil. Cette gargote, c'était son chez elle. Cette table, c'était son bureau. Et cette pile de papelards entassés, c'était la raison de ses dernières insomnies. Mais elle n'arrivait pas à lire une seule ligne de plus; surtout pas en ignorant combien de temps exactement il s'était écoulé entre le moment où elle avait pris position sur sa table réservée, et maintenant.
Heureux concours de circonstance, alors qu'elle venait tout juste d'avoir la subite envie, après avoir fourré tous les parchemins disséminés sur le bois crasseux dans sa besace, d'une bonne tasse de thé bien chaud, la tenancière - pour une fois d'une bien agréable humeur - déboula devant elle. De sa voix forte, elle récita ses commandes et ajouta quelques mystérieux mots. Une invitation pour dame Ganiwen. Depuis quand était-elle si formelle ? Elle qui, des semaines auparavant, jurait encore comme une poissonnière et l'appelait par son prénom, à force de la côtoyer au quotidien.
« Je te demande pardon ? » lança-t-elle en haussant un sourcil.
- Bah quoi ? Oui, une invitation pour toi, répéta-t-elle à voix plus basse, destiné seulement à Anay et à elle seule, le gars, là-bas.
Sans la moindre discrétion, la mercenaire leva ses iris vert-dorés dans la direction que montrait le menton disgracieux de la gérante et découvrit alors l'énergumène qui avait osé. Le temps sembla se suspendre autour d'elle, comme enfermée qu'elle était dans une bulle de silence. Les clients avoisinants sa table l'observaient, des sourires mutins aux lèvres, sachant déjà pertinemment comment les choses allaient tourner. Oui, tout le monde savait qu'Anay, la féroce blonde Élue de l'Arbre de vie, n'avait que faire des jeanfoutres, des imbéciles, des ivrognes de bas étage qui, l'alcool montant, trouvaient son minois fort charmant au milieu de cette marée de péquenauds, et se sentaient pousser des ailes jusqu'à lui offrir un verre. Tout le monde savait qu'elle tolérait leur présence ici, dans la taverne, mais qu'elle ne se mélangeait pas à eux. Même pas pour une partie de cartes, ou de dés. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle le remercie de son obligeance en lui flanquant la plus belle rouste de toute sa vie. Et quand la mercenaire se leva, une certaine tension, une agitation même l'accompagna. On attendait du conflit, on attendait du sang.
Elle ramassa sa besace, remit sa ceinture autour de la taille à laquelle son épée filante pendait, et passa son bouclier gigantesque et imposant dans son dos. Ses pas lourds armurés firent trembler quelques tabourets, ou au plus proche de son passage, quelques gobelets. Cette même tension, ces souffles retenus l'accompagnèrent durant tout son trajet où elle s'efforçait de réduire la distance qui la séparait d'elle et de ce parfait inconnu qui l'avait invitée à le rejoindre. Quelques pas de plus, et elle y était. A sa droite, un bûcheron saoulard qui ricanait comme une dinde, se réjouissait déjà de la gifle monumentale qu'allait recevoir cet audacieux infortuné.
Anay stoppa quand elle se fut assez rapprochée. Debout, stoïque, elle n'avait pas sourcillé, ni même quitté le regard de l'homme qui maintenant, avait les yeux rivés vers elle. Elle laissa tomber sa besace sur la table, elle n'allait pas en avoir besoin et cela la dérangeait dans ce qu'elle prévoyait de faire. Elle prit cependant encore le temps, observant le moindre détail de la masse corpulente qui était devant elle. Les cicatrices, les muscles, les vêtements, la misérable épée de bois qu'elle ne connaissait que trop bien, ainsi que ce casque de fer si spécifique et si peu esthétique. Que de nostalgie.
« Si ta bourse est pleine, mon gars, je me ferais un plaisir de t'aider à l'alléger. UN LAIT DE CHEVRE ! » tonna-t-elle ensuite à l'intention de la gérante qui ne l'avait pas attendue pour sortir son énorme pichet de métal.
- Putain, Anay, t'es sérieuse ??! maugréa le bûcheron saoulard.
« Désolée messeigneurs de vous décevoir, répondit-elle dans un éclatant et étonnant sourire avant de prendre place à la table de celui qui l'avait conviée, « j'ai à faire avec messire ... hmm messire ? répéta-t-elle à l'interrogative dans l'espoir d'être récompensée de son prénom.
- Pff, il a quoi c'type ? Elle nous remballe toujours nous ... Le gars débarque de nulle part, et tire le gros lot, rha j'suis dégouté ..., continuait encore de geindre le saoulard en s'en retournant à la contemplation de son verre et à son monologue écouté de personne.