Jade déposa une lettre avec une paquet contenant assez de ressource pour sa commande ainsi que l'or demandé directement au prêt de la guilde de l'Union.

" Bonjour Iain,

J'aurais préféré te donner la lettre en main propre mais comme je n'ai jamais eu trop la tête quand nous nous sommes croisé pour de le demander donc je le fais via cette lettre.

Comme tu dois t'en douter car je t'avais demander la fabrication de mon dernier bâton j'aimerais cette fois passer au pallier au dessus et te demander la fabrication d'un bâton tordu !

Je t'ai mis sur le coté :

hêtre 5
frêne 5
pétale venimeux 3
fer 3


Merci d'avance ! Et si tu veux n'hésite pas à passer directement pour me le ramener et qu'on puisse boire quelque chose.

Jade "

J'étais curieux de voir un paquet avec une lettre l'étant adressée, je devais l'avouer. Et surpris de reconnaître cette jolie écriture provenant de la cheffe de la guilde. Oho ? Un cadeau ? Avais-je immédiatement pensé, à tort.

En lisant les premières lignes, j'avais haussé un sourcil, perplexe. Quelle piètre excuse n'ayant rien à voir avec le fait de ne pas avoir pu me transmettre ça en main propre ... Mais bon, j'en souriais malgré tout.

Un bâton tordu, hein ? Et les matériaux adjoints à cette missive ? Eh bien parfait. J'avais moi-même sculpté le mien, et cela faisait longtemps que je ne m'étais pas remis à la tâche. Je ne dis pas, à l'occasion, cela m'arrivait de gratter un morceau de bois pour m'occuper à la maison de guilde, mais je n'avais pas le moindre dessein d'en faire quelque chose. Ouais, j'avais peut-être bien sculpté un jouet pour Rowen, mais c'était tout. En ce qui concernait les armes d'Élus, je n'avais que peu d'expérience en la matière.
Mais c'était pour Jolis Yeux, et la récompense était peut-être un instant privilégié avec elle, alors, cela valait la peine que j'essaie au moins, et que je fasse de mon mieux pour lui réaliser une arme digne d'elle.

Je déballais le paquet et extirpais d'abord les bois de frêne et de hêtre. J'allais m'installer dans un coin tranquille, muni de mes outils, et commençais l'ouvrage en nettoyant les bûches les plus souples, à savoir le hêtre. Une fois fini, je fis de même avec le bois de frêne et quand les bûches étaient propres, démunies de leur écorce, et prêtes à être sculptées, je m'en allais faire fondre le fer fourni auprès des artisans de la guilde. Cette fois-ci, j'allais m'y prendre différemment pour ce bâton tordu. Non pas que je ne voulais pas qu'elle et moi soyons assortis, mais mon bâton faisait ... viril, très masculin : brut de décoffrage, pas beaucoup de finitions, grossier.
Non pas que je voulais trop de fioritures pour le sien, et qu'il fasse "trop fille", mais elle méritait quand même quelque chose de bien fait, de joli, qu'elle serait fière de porter. En prime ... et probablement que je n'avais que ça en tête, c'était qu'elle allait garder un petit quelque chose de moi après d'elle. Et rien que cette pensée méritait tout mon dévouement.

Bref je digresse. DONC ! Le fer ! J'avais été demandé aux artisans de la guilde de le fondre, et je voulais qu'ils forment un anneau avec. Non, je vous vois venir, je n'allais pas lui demander ... enfin, non. J'm'engage pas, vous le savez. Areuhm. Avec ce cercle de métal, j'avais prévu d'assembler les deux demi-bâtons taillés dans le hêtre et dans le frêne. Le cercle, conducteur, rassemblerait les puissances contenues dans les deux bois différents. Ne me restait plus qu'à m'assurer que les bois allaient ressembler à quelque chose qui serait à la hauteur de sa porteuse.

Je pris trois jours. Trois jours ! Pour sculpter, et avoir la forme de base des demi-bâtons. Pour tailler avec des outils plus précis pour former des incrustations de symboles, de dessins, tout ce qui me passaient par la tête. Tantôt, il y avait une tête d'ourson, tantôt de foxy, tantôt de cornu. Je puisais selon ce qu'elle m'inspirait.
Au final, avec ces trois jours sans dormir, sans manger presque et sans faire autre chose, j'avais terminé. Il ne me restait plus qu'à poncer pour ne pas que ses délicates mains ne se prennent pas d'échardes, et une belle couche de vernis.

Très probablement, ma plus belle œuvre. Sans doute parce que j'y avais mis tout mon cœur ...

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'Dé artisanal' : 31