La guilde de « L'union de l'Arbre Sacré » attaque le percepteur de la guilde de « La Confrérie Conquérante »
Attaquants : Anay, Eleanor et Iain.

Remarque:

L'Union, le précieux bébé de Jade, avait besoin de se situer, d'évaluer ses forces et ses faiblesses. Grâce aux richesses glanées, cette petite guilde florissante commençait à étendre son pouvoir dans Naggaroth, même si son nom n'était pas encore connu de tout le monde. Les membres étaient peu nombreux, toute jeune équipe encore de débutants, mais ils étaient désireux de faire leurs preuves, à la fois à leur adorable cheffe rêveuse, et à la fois au monde.

Quoi de mieux pour évaluer ses capacités qu'en situation réelle de combat, opposant d'autres Élus ? Nul doute que leur équipe parviendrait sans mal à éradiquer des créatures dangereuses, et/ou malfaisantes; mais se frotter à d'autres était une toute autre paire de manche.
Jade l'avait envoyée, elle, en compagnie d'Eleanor et de Iain, uniques représentants de leur classe au sein de la guilde, afin de déloger le percepteur de la seule guilde que l'acolyte considérait comme concurrente : La confrérie conquérante, menée semblait-il par un gros Didier.

Anay était ravie que son amie lui fasse suffisamment confiance que pour mener une attaque de telle ampleur, et elle ne voulait vraiment pas la décevoir. C'était également pour elle l'occasion de se prouver à elle-même qu'elle pouvait être une bonne meneuse d'hommes, même s'ils n'étaient que deux sous ses ordres.

En haut d'une colline des campagnes arswaltienne, la mercenaire avait une belle vue sur tout ce qui se passait à des kilomètres à la ronde, et notamment sur ce garde qui marquait l'appartenance de ce territoire à la guilde adverse. Ne souhaitant pas impliquer ni Eleanor, ni Iain, elle avait fait l'usage d'un coursier pour déclarer une sorte de guerre à la Confrérie, espérant que ses mots soient suffisamment durs pour qu'ils répondent à la provocation. Il ne leur restait plus qu'à attendre leur réponse : soit ils y répondaient, et deux équipes de braves s'affronteraient, soit ils abandonnaient leur garde sous la contrainte, et leur trio n'en ferait qu'une bouchée, avant de piller ses coffres pour rapporter à l'Union de précieux trophées.

La guilde de « La Confrérie Conquérante » défend le percepteur attaqué par la guilde de « L'union de l'Arbre Sacré ».
Défenseur : Mélaskholès

Spoiler:

Spoiler:

Mélaskholès appartenait à une guilde. C'est un fait que l'acolyte avait, semblait-il, oublié. En même temps ce n'était qu'un détail aussi bien dans la vie que dans l'esprit du pauvre jeune homme. Intégrer une guilde n'avait pas changé sa vie. Devenir élu n'avait pas non plus changé grand chose ! Insouciant Mélaskholès était resté le même. C'était peut-être là l'origine de la situation dans laquelle il se mit ce jour-ci.

L'acolyte arpentait les rues de la capitale à la recherche du marchand à qui il revendait ses minerais depuis voilà maintenant... plusieurs mois. C'était l'impression qu'il avait et d'après ses sources, c'est-à-dire ses calculs, il ne devait pas être très loin de la réalité. Malgré ça, il était incapable de retrouver le chemin. Il était perdu, encore ! Cela lui était déjà arrivé dans la forêt alors qu'il pensait se rendre dans les montagnes. Encore pour une histoire de minerais. Drôle de coïncidence, pensait-il. A tous les coups, ces deux affaires étaient liées à n'en pas douter.

Arpentant donc les rues de la capitale, accaparé par ses réflexions, il sentit qu'on le tirait par l'épaule. Dur retour à la réalité et il lui fallu un temps avant de reconnaître la personne face à lui. Un homme grand et gras qui suait à grosses gouttes. A voir son expression, il semblait attendre une réaction de la part du jeune homme. Celle-ci ne venant pas, il prit les devants.

« Petit, je n'ai que toi sous la main ! » Dit-il, essoufflé. Voilà pourquoi il suait tant ! Il avait certainement couru jusqu'à lui.
« Gros Didier ! » S'exclama Mélaskholès, se rappelant soudain à qui il avait affaire. « Je m'en souviens, ça y est. Y en a pas deux des comme toi en même temps ! »

Le dénommé Gros Didier ouvrit la bouche avant de la refermer subitement. Il fixa l'acolyte, ne comprenant pas vraiment ce qu'il avait voulu dire par là. Secouant alors la tête pour chasser ces idées dérisoires, et projetant des gouttes de sueur autour de lui, il se ressaisit et expliqua la situation.

« Notre percepteur se fait attaquer ! Oublie ce que tu voulais faire et dépêche-toi de lui porter secours !
- Quel percepteur ? demanda Mélaskholès, perdu et apparemment pas le moins paniqué du monde.
- Nom de l'Arbre, on en a qu'un seul ! Celui des prairies te dis-je ! J'ai cherché la jeune femme, celle au regard assassin et ne l'ai pas trouvé, nom d'un hiboulette déplumé ! »

Mélaskholès resta à fixer Gros Didier sans rien dire. Il lui fallait oublier ce qu'il devait faire ? Mais quelle drôle d'idée se dit-il. Déjà que ça tenait du miracle qu'il n'ait pas oublié en cours de route ce qu'il avait en tête et voilà qu'on lui ordonnait maintenant de l'oublier. Il prit un moment pour essayer et réalisa que ce n'était pas simple. Le voyant concentré, Gros Didier libéra son affolement.

« Mais t'es constipé ou quoi ? C'est pas possible, il lui manque des plumes à lui... Elle est où sa copine ? se demanda-t-il. Te pose pas de question, cours ! »

L'acolyte s'exécuta. Il commença tout d'abord par ne pas poser de question et se mit ensuite à courir. La route allait être longue et il risquait d'arriver en sueur lui-aussi, mais au moins il aurait accompli ce qu'on lui avait demandé. Satisfait de se montrer aussi efficace il avait néanmoins un regret. Lui non plus ne savait pas où était sa copine.

Remarque:

C'était la première fois pour Anay qu'elle était aux commandes de ce petit contingent de la guilde de l'Union de l'Arbre Sacré. Première fois qu'elle s'apprêtait à s'attaquer à une autre guilde. Première fois que Jade lui confiait une tâche aussi importante. Et elle ne comptait pas la décevoir !

Curieusement, et ce avant même qu'elle n'ait envoyé la missive pour donner une chance à la Confrérie de venir défendre ses terres, elle en ressentait à la fois une grande excitation, mais également de la nervosité au creux de l'estomac. De quoi lui rendre malade. C'était somme toute amusant, car jamais elle ne se mettait dans un état pareil pour combattre les créatures du Fléau, ou les animaux dangereux qui peuplaient Naggaroth.

Du haut de la bute, ils avaient tous les trois vue sur tout ce qui se passait dans la campagne arswaltienne, et même, sur les grandes portes de la capitale. Ainsi, ils pourraient voir à l'avance combien d'éléments allaient être déployés lors de ce combat entre guildes. Accroupie pour se faire discrète, Anay ne quittait pas l'entrée d'Arswalt des yeux, les plissant à l'occasion pour mieux observer les éventuels déplacements et activités suspectes. Elle n'entendait rien aux conversations de ses deux partenaires, si tant était qu'ils discutent. De toutes façons, elle n'était pas venue ici pour tailler une bavette, et du moment que l'acrobate et le magicien obéissaient aux ordres qu'elle leur donnerait, ils pouvaient bien se courtiser l'un l'autre à foison, elle s'en badigeonnait le nombril avec un pinceau à poils doux.

Après de longues heures d'attente, enfin, la mercenaire put se relever. Elle venait de voir du mouvement. Un seul individu, qui se dirigeait vers le percepteur. Cela ne pouvait être une coïncidence.

« Là, en bas ! » désigna-t-elle de l'index. « Quelqu'un va vers le percepteur. Une seule silhouette. C'est certainement un éclaireur ... »

Elle attendit encore, reprenant son observation des portes d'Arswalt. Les autres membres de la guilde adverse devaient probablement attendre le signal, le temps que leur éclaireur fasse du repérage de terrain - quoi de plus normal. Mais les minutes s'égrainèrent et il semblait bien que l'individu était le seul que la Confrérie avait envoyé sur place.

« Un seul élément ?! » s'étonna-t-elle, presque déçue. « Les pleutres ! C'en est presque vexant ... Ils se foutent de nous, ou quoi ? »

Anay resta immobile, attendant que l'adversaire se rapproche. Il avait une dégaine ... familière. Elle n'aurait si dire pourquoi, mais elle connaissait ses traits. Afin de s'en assurer, elle plaça une main en visière et plissa les yeux.

« Non ... ils n'ont pas fait ça ?! Mélaskholès ? Vraiment ?! Ils se foutent vraiment de nous, ce n'est pas possible autrement !! » s'énerva-t-elle.

La blonde savait que Eleanor avait déjà entendu ce prénom, pour l'avoir déjà rencontré en forêt. Ce n'était pas un secret, l'énergumène lui était connu. En revanche, pour Iain, rien n'était certain. Aussi, elle jugea bon de le lui préciser.

« Mélaskholès est un acolyte, et tout un personnage d'ailleurs. Nous le connaissons bien. La Confrérie aura donc choisi de miser sur la puissance de leur percepteur, et de le soigner. C'est un choix peu judicieux, mais bon. »

Peu judicieux, oui et non. Après tout, pendant qu'ils étaient occupés ici, sur les terres appartenant à la guilde adverse, ils laissaient derrière eux leur propre territoire à la merci de n'importe qui. Et puis, qui ne leur disait pas que Mélaskholès avait été envoyé en appât, et que derrière les portes d'Arswalt attendait toute une assemblée de puissants Élus ? Le parfait piège, si l'on pouvait dire. Peut-être n'était-il pas idiot de ne pas se montrer en pleine puissance, afin de garder un peu d'énergie sous le coude si une telle situation venait à être d'actualité ?

« Il n'est qu'un acolyte, oui, mais ne vous faites pas avoir, il est bien plus costaud qu'il n'y parait, et ne se laisse jamais vaincre facilement. Le gaillard est un fou, mais un fou capable de tout, et qui pourrait vous surprendre. Alors, restez concentrés malgré ses pitreries. Dans un premier temps, je vais m'attaquer au percepteur. Je pense lui infliger de gros dommages, mais pas assez encore pour le tuer sur le coup. Eleanor, tu l'achèveras ensuite. Pas de dégâts superflu, surtout. Garde ton énergie, tu en auras peut-être besoin. Iain, je te laisse t'amuser avec Mélaskholès. Une fois que le percepteur ne sera plus, nous l'anéantirons ! »

... et j'aurai ma revanche sur l'arène, termina-t-elle intérieurement dans un sourire.

Anay dégaina alors son épée et prit son bouclier à bout de bras, attendant le moment opportun pour dévaler la bute et ainsi s'élancer sur le champ de bataille. Peu importait le résultat, aujourd'hui elle brandissait la bannière de l'Union, aujourd'hui elle lui ferait honneur. Quand elle sentit que c'était le moment, elle poussa un cri qu'elle voulait inspirant pour ses deux camarades qu'elle guidait au combat, et descendit rapidement la colline. Très rapidement, elle fonça vers le percepteur, bouclier en avant et chargea de toutes ses forces.

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