Fort heureusement, la mercenaire répondit à son appel de détresse. Elle aurait tout bonnement pu l'ignorer et continuer à abattre des sangliers tandis qu'il était forcé d'arrêter ce concours idiot par la force des choses...

Le sanglier meurtrier fut mis à terre et Alarick pu se laisser retomber au sol. Il vit Amorine venir vers lui en lévitant mais il lui lança un regard torve qui arrêta sa progression. Il vit ensuite la main d'Anay et se mis à la fixer.

Il ne savait pas s'il devait la prendre ou non. Mais les paroles de la mercenaire raisonnèrent finalement à ses oreilles et il ne la pris pas – sans pour autant la chasser – se relevant en s'appuyant à l'arbre.

- Ouais ouais, ça compte... il ravala un grognement de douleur, il s'était sans doute foulé le genou Mais on ne s'arrête pas ! Je n'ai pas besoin de mes deux jambes pour tirer...

Il lança un autre regard à Amorine – lui faisant comprendre qu'elle devait recommencer à envoyer les vagues de sangliers – et arma son arc tout en revenant vers la clairière. Là, il plia son genou dans une position antalgique et posa son pied sur une roche pour le maintenir dans cette position. Il était totalement à découvert mais il avait étrangement confiance.

Cette main tendue – malgré les paroles entendues – et le fait qu'elle ai régit immédiatement à sa demande de renfort, voulait lui faire croire qu'Anay ne laisserait pas un sanglier le blesser. Tout comme il ferait de même.

Ce concours était puérile, enfantin, débile... Mais ils s'y étaient engagés et devaient à présent faire preuve de fair play.

Que le meilleur gagne, c'était ça le deal, rien de plus.

Il n'accordait plus d'attention à Anay mais savait où elle était située par rapport à lui et à quelle distance. Il scrutait l'orée de la clairière, arc armé, prêt à tirer. Et c'est ce qu'il fit en voyant la nouvelle horde arriver.

Sa flèche fusa et arrêta net le premier sanglier dans sa course. Il allait en tirer une seconde mais la chevelure blonde passa devant lui et il avorta son geste. Il était très bon tireur, certes, mais là, la mercenaire occultait totalement son champs de vision et il ne pouvait définitivement pas cibler le moindre sanglier... !