Un cri résonna entre les quatre murs d'une chambre bien rangée, au mobilier neuf et vernis et à la décoration soignée. Anay s'éveilla sous les draps humides de sueur d'un rêve agité qui s'était conclu d'une bien étrange manière, provoquant son hurlement. C'est la respiration haletante qu'elle reprit contact avec la réalité, décollant les mèches de cheveux plaquées contre son visage.

Ressaisis-toi, ma fille. Ce n'était qu'un mauvais rêve ...

Elle observa longuement ses mains, qui lui semblaient différentes. Non pas à cause de l'obscurité qui pouvait faire jouer ses sens, mais en raison de ... ce sentiment. Elle se sentait différente. Dans tout son être. Revigorée d'une énergie nouvelle, elle avait même l'étrange sensation que le sommeil réparateur n'était pas en cause. Qu'elle lui était venue d'ailleurs. Extirpant ses jambes du lit, elle déposa ses pieds au sol, que la fraîcheur du parquet l'apaisa instantanément.  Tout en allant au guéridon où une servante de l'auberge avait déposé un récipient d'eau, elle se repassa quelques scènes de son songe.
Quelle bien étonnante illusion venait-elle d'avoir là ! Si seulement elle pouvait se souvenir des détails ... Elle rentrait pieds nus dans une grande salle, croyait-elle. Affublée d'une simple tunique longue de lin. Très modeste apparence, c'était bien là le signe qu'il s'agissait d'un rêve ...

Elle trempa ses mains dans l'eau et les porta à son visage et se rafraîchit.

Une silhouette était au bout de l'allée pavée qu'elle remontait. Un homme, peut-être. Tout était si lumineux, si brillant, si étincelant.

Elle s'épongea le cou et les clavicules.

Il lui avait adressé la parole !! L'écho de sa voix l'avait impressionnée. Mais qu'avait-il dit ? L'avait-il accueillie en ces lieux qui lui donnaient l'impression d'être sacrés ? L'avait-il convoquée ? Ou s'était-elle rendue là-bas de son propre chef ?

Elle s'approcha de la fenêtre, en poussa les volets et apprécia cette légère brise qui lui fouetta le visage. Le ciel prenait des teintes plus lumineuses et rosâtres. Le soleil n'allait pas tarder à montrer ses rayons.
Anay resta penchée là, le regard émeraude dans le vague, concentrée sur les bribes de souvenirs de son rêve. Elle ignorait pourquoi, mais il lui semblait que c'était important. Ce n'était pas son imagination, des songes pareils, c'était peu courant. D'ailleurs, elle lui semblait bien qu'il s'agissait du tout premier qu'elle faisait. Ou qu'elle se remémorait suffisamment que pour savoir de l'avoir fait.

Peu à peu, les rayons solaires l'éblouirent, rejouant une scène qui lui était apparue durant son sommeil, et les dernières pièces du puzzle s'assemblèrent d'elles-mêmes. Elle savait ce qui lui restait à faire.
S'agitant à travers la pièce, elle s'habilla et rassembla toutes ses affaires avec grand empressement. Une énergie nouvelle s'était emparée d'elle. Enfin. Enfin, on répondait à ses attentes. Enfin, son appel avait été entendu.
Prenant le malheureux casque et l'épée dont elle avait fait l'acquisition récente, en vue de se protéger des malfrats qui pouvaient la prendre pour cible, elle fourra dans son sac de voyage sa bourse de l'or qu'elle avait reçu de la vente de son coffret d'argent délesté du coût de sa chambre pour la nuit, et de ses achats.
Elle descendit discrètement les escaliers après avoir tout récupéré, et se dirigea à l'aveugle dans la direction qu'elle savait être la bonne car dans ce rêve, on avait eu le soin de la guider.


Anay fut surprise de se voir arriver à destination dans la journée, comme si c'était écrit, convenu par les personnes qui attendaient sa venue. De toutes façons, elle n'aurait pas pu se permettre un voyage plus long, elle n'en avait pas les vivres. Elle espérait d'ailleurs qu'à la fin de ce pourquoi elle était venue, elle pourrait repartir avec de quoi boire et manger pour le trajet retour.

Se présentant devant les portes, elle tournait le dos au soleil qui déclinait et faisait face à son avenir. Enfin, elle allait pouvoir réparer le tort qui lui avait été causé et faire partie de l'élite du monde ! Ces lâches de la noblesse qui l'avaient abandonnée entendraient son nom, encore et encore, et ne pourraient que pleurer d'avoir refusé à ce prodige un nom de famille plus digne.
Une fois les portes passées, tout se déroulait comme elle l'avait déjà vécu en rêve. Si ce n'était qu'elle avait gardé ses vêtements usuels ...
Elle remontait une large allée pavée, la salle était gigantesque et si lumineuse que, comme cette nuit, elle peinait à discerner devant elle.

Elle posa un premier pied sur une marche d'estrade, puis le second. Il devait y avoir quelqu'un, normalement mais tout ce qu'elle pouvait voir, c'était une porte fermée. C'était la seule autre issue en plus de l'entrée. Regardant tout autour d'elle, elle admirait les hauts murs blancs.

« Hé ho ?! Il y a quelqu'un ? »

Une voix masculine lui parvint aux oreilles, et elle sursauta.

- Bienvenue à toi, Anay Ganiwen ! Te voici enfin. Suis-moi.

Anay eut beau regarder à de multiples reprises tout partout, elle ne voyait vraiment pas d'où avait pu sortir ce personnage qui connaissait déjà son nom, et ce pourquoi elle était ici.

« Que fais-je ici, exactement ? C'était vous dans mon rêve ? »

Mystérieusement, il sourit mais jamais ne répondit. Il glissa vers la droite, vers la porte close et la désigna d'une main ouverte.

- Voici la porte de la salle de l'initiation. Il te faut t'y rendre.

La blonde resta bouche bée un instant avant de sourire, conquérante.

« Qu'y trouverai-je ? » questionna-t-elle, toutefois méfiante.

Avec la lenteur d'un ancien, il lui fit de nouveau face.

- Toutes les réponses à tes questions, Anay.

Instructions :
1. Fais répondre à ce message et dans "lancer de dés", sélectionne "combat (facile)". Pour l'initiation, peu importe le résultat du dé, tu n'affronteras qu'un seul adversaire.
2. Tu trouveras dans ce sujet la méthode pour lancer un combat. Choisis donc le premier code permettant de lancer un combat à deux.
3. Rempli les champs nécessaires avec les bonnes statistiques, les tiennes comme celles des créatures à combattre. Tu peux supprimer les champs inutiles. Met le code juste en dessous, que le maître du jeu puisse le récupérer. De préférence dans des balises (spoiler).
4. Poste ton message (sans avoir oublié de rédiger ton RP, notamment ta rencontre avec la créature), comme ce dernier a plus de rapidité que toi, c'est à lui de commencer. Fais une demande d'intervention dans ce sujet afin que le maître du jeu intervienne et joue l'attaque de la créature ( A savoir : Le maître du jeu ne fera attaquer les créatures que durant la quête initiatique).

Moineau Niveau 1 Vitalité : 5 Dégâts : 1 Rapidité : 100 Particularité : aucune	Anay Niveau 1 Vitalité : 55 Puissance : 5 Dégâts : 10 Rapidité : 0 Particularité : Votre arme au corps à corps inflige 5 de dégâts (+1D30), coute 5PA Taux critique : 10% (si 28 ou plus) Taux d'échec critique : 10% (si 3 ou moins) Points d'action : 6

Combat Ordre d'attaque : Moineau, Anay
Moineau / Niveau 1 Vitalité : 5 Dégâts : 1 Rapidité : 100	Anay / Niveau 1 (joue avec 1D?30) Vitalité : 55 Puissance : 5 Dégâts : 10 Rapidité : 0 Dégâts d'arme : 5 Taux critique : 10% (si 28 ou plus) Taux d'échec critique : 10% (si 3 ou moins) Points d'action : 6

Spoiler:

Une fois entrée à l'intérieur, Anay repéra aisément un homme assis derrière un bureau. Appuyée de son guide qui l'invita une fois encore à avancer, elle retint son souffle, bomba la poitrine et avec grande élégance, s'avança vers celui qui allait lui donner toutes les réponses.

C'était une chance inespérée. Elle le savait. Elle l'avait toujours su. Elle était spéciale. Destinée à de grandes choses. L'initiation. Elle en avait entendu parler de la bouche de ces traîtres d'adoption qui n'avaient d'yeux que pour l'Arbre de Vie. Elle était loin d'être bête, si on la conviait ici, c'était qu'elle avait été choisie.

Le gratte-papier ne prit pas la peine de lever les yeux de son parchemin lorsque Anay se planta devant lui, au contraire, il continua sa besogne en prenant soin de bien l'ignorer. Toute autre fille plus délicate qu'elle se serait racler la gorge pour manifester sa présence. Pas Anay.
Croisant les bras sur sa poitrine, elle cracha avec impatience:

« Bon, ça vient cette initiation ? »

Pour appuyer davantage son agacement, elle cogna à plusieurs reprises et à rythme régulier le haut du pied au sol. Elle se fichait éperdument de savoir qui exactement elle avait en face d'elle. Il pouvait bien être le Grand Prêtre de sa Seigneurerie des Imbéciles qu'elle s'en moquait totalement.
L'homme mit alors un point finale à ce qu'il écrivait, soupira longuement et leva les yeux, enfin, vers Anay. Aussitôt, et elle n'aurait su dire pourquoi, elle déchanta très vite. Son regard était imposant, comme celui d'un père mécontent mais sans amour caché derrière, ni bienveillance. Elle cessa ses coups de pieds au sol et se redressa quasi solennellement.

- Savez-vous pourquoi vous êtes ici, Anay Ganiwen ?
« Évidemment que je le sais ! Je suis là pour mon initiation. Comme le nom de cette salle l'indique.... »

Elle n'aimait guère qu'on la prenne pour une idiote, mais il valait mieux dans un premier temps répondre sagement à ses interrogations. Il ne faudrait pas qu'un seul mauvais pas la prive d'une gloire éternelle ...

- Et en comprenez-vous le sens ? Savez-vous de quoi il s'agit, exactement ?

Anay prit le temps de la réflexion. Elle n'était pas certaine de savoir quoi répondre, à bien y réfléchir. Elle connaissait les grandes lignes.

« Dites toujours ? Pour voir ? »

A nouveau, le maître soupira et croisa les doigts devant son visage pour y poser son menton.

- L'Arbre de Vie vous a choisi. Il semble que vous déteniez une puissance qu'il vous a cédé. Au terme de la tâche que je vais vous confier, nous serons plus à même de savoir ce qu'il en est.

Le coeur d'Anay explosa dans sa poitrine. Enfin ! Enfin, elle venait d'en avoir la confirmation, elle n'était pas folle ! Elle était vraiment spéciale et destinée à mieux que labourer les champs ! Ce n'était pas un stupide rêve d'enfant qui s'efforce de fuir sa condition. Elle. Parmi tant d'autres. On l'avait choisie, elle. Pour la première fois de sa vie. Elle aurait pu sauter, danser et hurler sa joie en cet instant, mais ce serait indigne du héros qu'elle aspirait être. Plus modestement, elle inclina la tête.

« Je comprends. Et donc ... cette ... tâche ? Quelle est-elle ? »

Magne-toi, le vieux, je n'ai pas toute la journée ... enfin, la nuit ...

- Dans les hautes maisons de notre ville, des objets de grande valeur sont soustraits à leur propriétaire. Par un moineau. Un moineau terrible. Localisez-le et débarrassez-vous en. Je suis certain que nous serons récompensés lorsque chaque bien sera rendu.

Sérieusement ? Un moineau ? Allons, il n'a pas plus difficile pour me tester ?

Anay visualisait très bien le genre de moineau dont il parlait. Coloré, un collier de plumes autour du cou faisant penser au col d'un joli manteau de soie, on le prenait pour responsable de la moindre perte d'objet dans la culture populaire. Soit. Si c'était ce que voulait l'Arbre de Vie, qu'elle dézingue du piou-piou, elle tâterait de son épée !

« Bien. Ce sera fait », promit-elle, « ...et euhm ... ma paie sera ... ? »
- Plait-il ?
« Beh oui, vous ne vous attendez quand même pas à ce que je crapahute dans le noir à la recherche du précieux volatile sans la moindre rémunération, si ? »

La porte claqua derrière Anay qui sortait du bâtiment à toute allure, frustrée.

« Quelques pièces d'or, c'était trop demandé ? » grommela-t-elle dans ses dents en direction des hautes maisons. « Votre récompense sera la gratitude de l'Arbre de Vie, mademoiselle Ganiweeeen », singea-t-elle en reprenant mot pour mot les mots du maître, « Ouais, mais ça ne nourrit pas le ventre, le vieux !! J't'en ficherai moi, de sa gratitude ... »

Une fois le quartier atteint, le soleil était bel et bien couché. Il lui serait extrêmement difficile de voir quelque chose, ou même de repérer l'animal avec si peu de luminosité, mais elle n'avait pas de temps à perdre. Et elle ne voulait pas rester ici plus longtemps que de raison, allez savoir sur quels énergumènes elle pouvait tomber.
Déambulant entre les maisons, son épée au poing, elle observait chacune des fenêtres, toits et volets. Elle patrouilla ainsi une bonne heure environ jusqu'à ce qu'un gazouillis reconnaissable se fasse entendre auprès d'un grand arbre devant une belle maisonnée. Levant les yeux sur la plus haute branche, l'auteur des délits.

A nous deux, mon poulet, toi et moi on va en découdre ! Descends ici ...ramener ...ta ... par l'Arbre de Vie ce que tu es MIGNOOOON ! Regardes-toi avec tes jolies plu-plumes toutes orangées et tes beaux petits yeux ! Non mais ça va être impossible de te faire du mal !

Le membre 'Anay Ganiwen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Combat (facile)' :