La nuit fut paisible et le sommeil reposant. Au petit jour, tout se passa comme si de rien n'était, Alarick avait bel et bien décidé de ne plus rien attendre du mage. Enfin, en terme de relation plus approfondie qu'une simple mais belle et – il l'espérait – forte amitié. Il garda cependant le silence – au vu de la tronche d'Iain, il apparu à l'archer qu'il ne valait mieux pas le déranger...

Il déjeuné lui aussi frugalement et aida à l'effacement de leurs traces. Ils reprirent rapidement la route vers le sud, restant silencieux. Le mur fini par apparaître devant eux et ils en passèrent les portes. C'était la première fois depuis qu'il était élu qu'il revenait au sud du mur. Un soupire intrinsèque se diffusa en lui en même temps qu'une pointe d'angoisse. La dernière fois qu'il avait vu le mur c'était pour entrer dans le donjon des Grandes Portes...

Le duo de voyageurs était toujours silencieux. Alarick avait l'habitude de marcher en silence et ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Il ne se posa même pas la question pour Iain, ne se demanda pas si ce silence était pesant pour le mage. Ce dernier finit par prendre la parole, faisant sursauter l'archer qui ne s'y attendait pas. Une remarque presque futile qui lui arracha un fin rire.

- S'tu veux... répondit l(archer en haussant les épaules

Suivant alors Iain qui bifurquait vers l'arbre, il se pressa cependant rapidement à sa hauteur pour l'arrêter dans sa progression. Ils étaient à moins de cinq mètres de l'arbre.

- Attends... murmura-t-il entre ses dents en mettant son bras devant le torse d'Iain avant de siffler Pignouf pour qu'il revienne à ses pieds Il y a des rochers de poils, regarde... il pointa du doigts les grosses boules beiges et duveteuses qui de loin paraissaient être d'inoffensives pierres C'pas normal...

S'écartant légèrement du mage, il saisit son arc et l'arma d'une flèche. Son instinct ne l'avait pas trompé alors que l'un des rochers se mit soudainement à bouger, révélant une gueule plate, deux yeux noirs, deux petite oreilles roses et surtout : une corne d'au moins dix centimètres au milieu du front de la bestiole qui était somme toute une énorme boule de poils prête à rouler et fondre sur eux s'ils lui en laissait l'occasion.

Il ne fallait en aucun cas la leur laisser !

La bestiole était à peine debout sur ses pattes – si minuscules qu'Alrcik était persuadé que la créature roulait pour se déplacer – qu'il lâcha sa flèche. Cette dernière alla se planter avec force dans le pelage beige et fit lâcher un cri tonitruant à la bestiole – faisant sauter au passage les deux autres rocher de poils qui dormaient à côté. Mais Alarick n'attendit pas et enchaîna avec une autre flèche.

Ces créatures n'avaient rien à voir avec celle qu'il avait pu croiser auparavant – même au donjon – et il se disait qu'il ne valait mieux pas perdre de temps et enchaîner les attaques.

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